Frédéric Lepoint est libéré.
Après trois mois de détention, Frédéric Lepoint, inculpé pour l’homicide volontaire de son épouse, Aline Thirion survenu à Quévy le 4 décembre 2014, est sorti de prison jeudi après-midi. La chambre des mises en accusation a suivi la défense plaidée par son conseil, Me Discepoli et a estimé qu’il n’y avait pas “d’absolue nécessité” de le maintenir en détention.
Dans la foulée de l’arrêt, Frédéric Lepoint a donc pu sortir du pénitencier montois en cette fin d’après-midi caniculaire. Soulagé mais affaibli après ces mois de lutte acharnée avec les enquêteurs, les médias et la justice, Frédéric Lepoint n’a pas souhaité se livrer à l’un ou l’autre commentaire. Le besoin, bien compréhensible, de rejoindre ses proches était d’ailleurs très présent.
Son nouvel avocat, Me Discepoli était particulièrement satisfait d’avoir pu enfin obtenir la libération de son client. “La chambre des mises a estimé suivre la dernière décision de la chambre du conseil quant à la libération que nous plaidons depuis le début. Nous avons mis en avant les nombreux problèmes de procédures, les circonstances du décès, l’enquête,… Et la chambre des mises a suivi notre argumentation tout en estimant qu’il existait toujours des indices de culpabilité le concernant”.
Une première victoire pour Frédéric Lepoint qui clame son innocence depuis qu’il avait été découvert ligoté et à semi-conscient par un voisin au rez-de-chaussée de son habitation. Aux enquêteurs, il avait expliqué que cette nuit-là, il se trouvait à son domicile, en compagnie de sa femme, et qu’il était tombé nez à nez avec trois individus menaçants en pleine nuit. Son épouse avait été retrouvée, à l’étage, ligotée dans son lit avec un sac sur la tête.
Interrogé, suspecté, incarcéré et puis, inculpé, Frédéric Lepoint a toujours nié avoir une quelconque implication dans le meurtre de son épouse. S’il est aujourd’hui libéré, il reste inculpé dans cette affaire dont le flou reste constant. “Nous savons que nous allons devoir nous expliquer sur une série de points mais nous nous allons préparer sa défense plus sereinement et surtout en dehors d’une cellule de prison”, a conclu Me Discepoli.